Julien Barois

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Julien Barois

Naissance
Chartres
Décès (à 88 ans)
Paris
Nationalité Français
Domaines Travaux publics
Diplôme Ingénieur des ponts et chaussées
Formation Polytechnique, Ponts et chaussées
Renommé pour Chemin de fer Djibouto-éthiopien, irrigation de la vallée du Nil
Distinctions Légion d'honneur (officier)

Julien Hippolyte Eugène Barois, né le à Chartres et mort le [1] à Paris[2], est un ingénieur des ponts et chaussées français qui occupa les fonctions de secrétaire général du Ministère des Travaux publics en Égypte.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un professeur de physique, il réussit les concours d'entrée à l'École navale à 16 ans, puis à 19 ans à Normale supérieure[3] et à Polytechnique où il est reçu major de la promotion 1868[4]. Sorti 7e de Polytechnique, il opte pour les Ponts-et-chaussées en 1870. Il participe comme volontaire à la guerre de 1870 contre la Prusse et commande la barrière de Clichy durant le siège de Paris.

Ingénieur des ponts et chaussées en 1874, il est chargé d'une mission en Suisse, Italie, Autriche, Roumanie, Turquie, Palestine et enfin en Égypte. De 1876 à 1878, il est attaché à la direction des travaux de l'Exposition universelle de 1878. Fait chevalier de la légion d'honneur le , il est élevé au grade d'officier le . Il est en 1880 l'ingénieur des ponts et chaussées de la mission chargée d'établir le tracé de deux lignes de chemin de fer transsaharien [5].

Obtenant un congé de l'administration française en 1881, il s'établit en Égypte où il exerce les fonctions de directeur de la Société anonyme égyptienne d'entreprises et de travaux publics. En 1884, il est affecté en service détaché auprès du gouvernement égyptien pour occuper le poste de secrétaire général du ministère des travaux publics égyptien. À ce titre, il dirige les travaux d'irrigation du Nil ainsi que la construction du chemin de fer djibouto-éthiopien (de Djibouti à Addis-Abeba).

Il séjourne trente ans en Égypte où on l'appelle Barois-bey. Son œuvre capitale porte sur l'irrigation du Nil sous les auspices du gouvernement égyptien. Il publie à ce sujet un premier livre en 1887 en collaboration avec le major A.M. Muller de l'armée américaine, livre publié à Paris et Washington. Une fois les travaux achevés, il publie en 1904 à la Librairie Polytechnique-Béranger de Paris Les Irrigations en Égypte, ouvrage de référence dans le domaine fluvial[6].

Il joue également de 1889 à 1909 un rôle important au sein du comité de conservation des monuments de l'art arabe, avec 1242 publications en vingt ans[7].

De retour en France, Julien Barois est élu à l'Académie des sciences coloniales (actuelle Académie des sciences d'outre-mer) en 1925[2] et président de l'Académie d'agriculture de France en 1926 (bulletin de l'Académie du ). Il est également membre de l'Institut d'Égypte.

Retraité il est président de la Société d'application du béton armé, administrateur de la Société française de constructions mécaniques et de la Société métallurgique de Normandie, puis vice-président du conseil d'administration de la Société des hauts-fourneaux et aciéries de Caen.

Il meurt le à son domicile parisien .

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Le Pétrole de la Mer Rouge, Le Caire, 1887.
  • L'Irrigation des bassins du Gange et de l'Indus, 1890.
  • Notice sur le climat du Caire, avec tableaux, 1890.
  • Le Sahara algérien, Le Caire, 1891.
  • L'humidité relative au Caire, Le Caire, 1893.
  • La prison de Saint Louis à Mansourah, Le Caire, 1919.
  • L'irrigation en Égypte, 1887 et 1904[note 1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Date décès sur gallica BnF
  2. a et b Comité des travaux historiques et scientifiques, « Julien BAROIS », sur le site des sociétés savantes de France, (consulté le )
  3. 1868 E.N.S. books.google
  4. Fiche matricule d'admission à l'École polytechnique [lire en ligne]
  5. Mission Auguste Choisy Bibliothèque numérique patrimoniale des ponts-et-chaussées
  6. Ces deux ouvrages portant sur l'irrigation ont été réimprimés récemment à Lavergne aux États-Unis, en français et en anglais.
  7. Articles 1889-1909 sur persée.fr
  8. F.T.S., « L'irrigation en Egypte », Mémoires et compte rendu des travaux de la Société des Ingénieurs Civils de France, vol. 84e, Société des ingénieurs civils de France, coll. « AVRIL 1905 » (no 4), (lire en ligne), p. 609, sur Wikisource icône Commons.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les deux ouvrages de 1887 et 1904 de Julien Barois portant sur l'irrigation sont présentés par la Société des ingénieurs civils de France, de façon détaillée dans son bulletin d'octobre 1887 pour le premier, de manière plus succincte dans celui d'avril 1905 pour le second[8].
  • Les archives familiales contiennent les renseignements indiqués ci-dessus ainsi que les ouvrages publiés déjà mentionnés. Ces archives contiennent également le texte de son éloge funèbre par Jean Emily, Président de l'Académie des Sciences Coloniales, en hommage à Julien Barois. Ce discours, prononcé le , est un résumé en quatre pages de sa vie et de son œuvre.

Sur les autres projets Wikimedia[modifier | modifier le code]

  • icône Commons A. Mallet, « Bibliographie - L'irrigation en Egypte », Mémoires et comptes rendus des travaux de la Société des ingénieurs civils de France, vol. 48e, Société des ingénieurs civils de France, coll. « octobre 1887 » (no 4), (lire en ligne), p. 338-339.